Expliquer le comportement humain à l'aide du modèle OSI

samedi 19 septembre 2020 par SocraticDev

En réseautique, le modèle OSI (Open Systems Interconnect) propose une explication théorique des systèmes reliés à un réseau en différents niveaux d'abstraction. Tout en bas, le matériel électronique et les impulsions électriques ; au sommet : l'application responsable des tâches de haut niveau.

L'être humain, à moins d'être une bête ou un dieu comme disait le philosophe Aristote, est lui aussi un système complexe vivant en réseau. Son réseau : sa famille, ses amis, ses collègues, voisins, etc.

Comme le modèle OSI est une simplification théorique d'un système complexe, on peut exploiter sa classification pour mieux comprendre l'être humain et son comportement. En comprenant les sous-systèmes qui le constitue, on comprendre mieux l'esprit de l'être humain ainsi que son comportement.

Hardware

Comme tout être vivant, l'être humain est avant tout un être constitué de matière. Plus précisément de la matière organique. Le cerveau et le système nerveux de l'homme sont le fondement de son existence. Le cerveau peut être comparé au processeur de l'ordinateur. La colonne vertébrale, la carte-mère qui supporte tout le matériel. Le système nerveux est constitué de récepteurs sensoriels ainsi que d'un réseau de transport d'informations destinées au cerveau.

Ce matériel peut être endommagé par des accidents ou par le temps. On peut le garder en bon état par une saine alimentation, des exercices physiques ou la prise de médicaments.

Firmware

On trouve le BIOS (basic input-output system) juste au-dessus du matériel. Sa principale tâche est de permettre la lecture et l'écriture dans la mémoire ainsi que l'utilisation du processeur. Il s'agit d'un microprogramme ultra-efficace sans logique trop complexe car il se doit d'être rapide, performant et fiable.

L'humain possède un tronc cérébral qui est son cerveau primitif. On l'appelle aussi le système nerveux autonome. Son rôle est d'assurer les processus vitaux qui ne nécessitent aucune pensée consciente :

  • respiration;
  • digestion;
  • rythme cardiaque;
  • excitation sexuelle.

Bien qu'autonome, cette partie de notre être n'est pas isolée des autres. Notre pensée consciente peut interagir avec ce processus. Par exemple, nous pouvons avoir une influence consciente sur notre respiration. D'autre part, le système nerveux autonome peut aussi avoir une influence sur nos pensées et comportements... La plupart du temps une influence irrationnelle et surprenante.

Système d'exploitation

Au-dessus du système nerveux autonome se trouve le système limbique. On le compare au système d'exploitation qui gère l'accès au CPU, aux périphériques, à la mémoire et offrent différents services aux applications de plus haut niveau comme Microsoft Excel.

Le système limbique offre des services mentaux comme :

  • la motivation;
  • l'apprentissage;
  • la mémoire;
  • l'attention;
  • l'émotion.

Il offre aussi des services plus complexes comme la reconnaissance faciale. Par exemple, la force et l'importance des premières impressions quand on rencontre une nouvelle personne ou une situation s'explique ainsi. C'est notre 'système d'exploitation' qui lance des exceptions !

Applications

L'objectif du système connecté à un réseau est d'exécuter des tâches complexes. Au sommet du modèle OSI se trouve les applications. Ces applications ont besoin des couches inférieurs pour bien fonctionner.

Chez l'être humain, le cortex est la partie du cerveau responsable des activités conscientes de haut niveau :

  • rationalité;
  • créativité;
  • idées;
  • représentation;
  • etc.

Le cortex comporte trois zones spécialisée :

  • centre sensoriel qui traite les données provenant de nos sens;
  • centre moteur qui contrôle nos mouvements;
  • centre associatif où nos perceptions du monde sont formées et entreposées;

Là où l'humain se distingue de la machine

Contrairement à un ordinateur, notre cortex ne s'active que lorsque c'est absolument nécessaire. Il préfère déléguer aux couches inférieures l'exécution de la majorité des tâches.

“Un cerveau plein de paresse est l’atelier du diable.” -- proverbe italien

Nous disons que nous vivons sur le pilote automatique. Notre cortex économise de l'énergie. En vivant en sans trop réfléchir, on se fie à des préjugés. Au lieu réfléchir à un problème ou à une question afin de former une opinion éclairée, on se fie plutôt à des stérotypes. Car ca demande moins d'énergie que de réfléchir sérieusement. On peut aussi réagir par réflexe à des situations ou même à l'audition de certains mots. Il s'agit de comportements pré-planifiés à exécuter lors de la présence de certains déclencheurs.

sources

Edin Kapic, "Human Behavior for Technical People"