Reading the room (lire la salle) est une expression anglaise courante faisant référence à une compétence favorisant une communication optimale:
- la capacité de comprendre rapidement les émotions, les opinions et tendances dans un contexte de groupe comme un entretien d'embauche, une réunion d'affaires ou même un spectacle en direct ;
- la capacité d'adapter son discours et son comportement en fonction de ces connaissances.
Il est intéressant de constater qu'il n'existe pas de traduction française de ce concept1
communication 101
Communiquer efficacement est un art précieux.
Je pense qu’une mauvaise communication est à l’origine de la plupart des difficultés dans les relations interpersonnelles. L'étude de la communication ainsi que ses différents aspects met en lumière un processus complexe dont la plupart d’entre nous sont des acteurs négligents.
Admettons que la communication est une activité se déroulant entre au moins deux parties : l’orateur et le public. L'orateur est une personne et le le public peut être une ou plusieurs personnes.
En m'appuyant sur mon éducation en Philosophie, je propose la décomposition du philosophe grec Aristote réthorique -l'art du discours persuasif- pour décrire la communication en trois parties intégrantes :
I - Ethos
Ethos ou « caractère » se rapporte à l'orateur. Il fait référence à la perception qu'a le public de celui-ci. L'orateur peut être vu positivement : une personne compétente, honnête, positive et sympathique. Ou bien l’orateur peut avoir mauvaise réputation. Ou bien, l'auditoire ne le connaît simplement pas.
II - Pathos
Pathos ou « émotions » se rapporte au public. Quel est l’état d’esprit de l'auditoire pendant la communication ? Est-il impatient d'entendre ce que l'orateur a à dire à dire ou craint-il plutôt d'entendre de mauvaises nouvelles ? Est-il pressé ? Pense-t-il que l'orateur puisse les aider à obtenir ce qu'il veut ou pense-t-il plutôt que l'orateur cherche à les arnaquer?
III - Logos
Logos ou « logique et raison » se rapporte au message. C'est le discours lui-même : faits, preuves, statistiques, raisonnements logiques, etc.
Dans mes articles de blogue, le logos s'exprime à partir de mes efforts pour définir les concepts en jeu, décrire des situations, utiliser des citations et des opinions d’experts, proposer des hypothèses et réflexions sur les arguments et les contre-arguments soutenant une proposition.
Aristote souligne la nature composite de la communication. Chaque communication (ou persuasive) doit satisfaire ces trois pôles (ethos, pathos, logos) pour être efficace.
Presque tous les échecs de communication résultent de la négligence de l’un de ces éléments essentiels. Par exemple, en tant que professionnel de la technologie, je pourrais ne plus me concentrer exclusivement sur l'aspect logos en réunion. Je proposerais des articles techniques, des livres blancs, des diagrammes et des graphiques afin d'obtenir l'approbation du public. Seulement pour trouver une semaine plus tard, ils ont oublié ma proposition ou ont choisi de le faire autre chose.
un échec en empathie
L'empathie est la capacité de comprendre et de partager les sentiments de quelqu'un d'autre. C'est la capacité d'accepter que les autres aient des valeurs, des opinions, des objectifs et des émotions différents des miens.
Négliger de prendre en considération les personnes diminue l'efficacité de la communtion. En simplifiant, nous disons que dans chaque communication il y a deux participants ou plus ; chacun a des émotions, des opinions, objectifs et des craintes qui lui sont propres.
Lire la salle se compare à ce moment, avant une prestation musicale, où les musiciens accordent leurs instruments sur la même note. On ne s'attend pas à ce que les musiciens puissent simplement montrer sur scène, s'asseoir et commencer à jouer. En raison de facteurs comme le changement de la température pendant ses déplacements, les instruments de musique se désaccordent.
On peut pousser l'analogie entre la musique et la communicaton en soulignant qu'il est plus important que les instruments soient accordés entre eux qu'ils soient accordés à une fréquence précise mesurée par un accordeur calibré.
C'est la même chose pour les êtres humains. Avant d'entamer une conversation, nous voulons nous mettre au diapason des autres participants ; nous accorder.
Et ce n'est pas parce que nous étions au diapason à la dernière rencontre que nous pouvons aujourd'hui nous dispenser de "lire la pièce".
lire la salle aide à réduire l'écart entre l'orateur et le public
Lire la salle exige de l'orateur une ouverture d'esprit et une humilité envers son auditoire. Il sait reconnaître que ses connaissances, son expertise, ses succès passés et les mérites de ses idées ne suffisent tout simplement à assurer une communication efficace.
L’orateur compte sur son auditoire pour progresser. Avant de demander à son auditoire d'adhérer à ses idées, l'orateur doit d'abord se montrer intéressé à en savoir davantage sur eux ; l'auditoire.
« Lire la pièce » signifie deux choses.
Premièrement, vouloir en savoir davantage sur son public. Sont-ils pressés, sont-ils préoccupés par des choses plus urgentes que d'écouter l'orateur en ce moment ? Quels sont ses objectifs et comment l'orateur peut-il les aider à les atteindre ?
Deuxièmement, être capable de s'adapter et de réagir positivement à ce que qu'il apprend de l'auditoire. Si le public est inquiet parce qu'il ne le connaît pas, il prendra le temps de se présenter et de répondre aux questions. Si le public est occupé et n'a pas le temps de lire et d'apprécier la documentation que mise à sa disposition, il va prendre le temps de la leur résumer, etc.
conclusion
Les compétences en communication sont essentielles au bonheur d'une personne. Beaucoup de nos échecs et de nos problèmes proviennent d’un échec de communication. Et nous en sommes le plus souvent responsable.
En cherchant à améliorer nos compétences en communication, nous apprenons une profonde vérité sur nous-mêmes. Nous apprenons que nous sommes fondamentalement seuls au monde ; chacun vivant sur son île. En améliorant nos compétences en communication, nous construisons des ponts pour rendre visite aux autres et les inviter à nous visiter.
En résumé, « lire la salle » ne doit pas être considéré comme une tactique malicieuse, mais plutôt comme une tentative, de bonne foi, d'en apprendre davantage sur les autres et de collaborer en harmonie.
traduit de l'anglais par google translate
